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Le Carnet de JB

5 mai 2017

Adieu Bouli !

Les scènes cultes de Victor Lanoux

Louis la Brocante, voilà comment on l'a présenté, voilà ce qui restera de lui… C'est triste. Victor Lanoux était bien plus que ça, un vrai grand acteur, de drame comme de comédie. Bien plus que le Derrick du chinage, c'est l'image des films d'Yves Robert, "Un éléphant ça trompe énormément" et "Nous irons tous au paradis" qui resteront gravés pour toujours en moi. Bouli, le beauf sympathique et cocu, est pour moi un des personnages de comédie les plus attachants de cinéma français. Lanoux l'incarnait à la perfection, comme il a incarné son double maléfique dans "Dupont Lajoie". Je ne vais pas retracer sa filmographie, je ne suis pas allociné. Je dirais juste que dans ces deux films d'Yves Robert, les 4 personnages principaux incarnent la bande d'amis qu'on aimerait avoir, et qu'aujourd'hui, avec la mort de Victor Lanoux, on a un peu l'impression de perdre un ami.

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10 juin 2016

L'Euro 2016 débute, et je ne peux pas m'en empêcher... :)

10 juin 2016

Au Pérou...

Machu Picchu

Au Pérou, il ne faut pas boire l’eau. Mais il ne faut pas manger les crudités non plus, car elles sont lavées avec de l’eau…

Au Pérou, les Incas ont construit des édifices dans des endroits où l’on n’aurait même pas l’idée d’aller, et ce sans connaître si na roue, ni l’écriture, ni le fer.

Au Pérou, on passe du niveau de la mer à près de 5000 m (plus haut que le Mont blanc). Ca essouffle et ça fait un peu mal à la tête.

Au Pérou, la Constellation d’Orion est couchée sur le côté et leur étoile polaire est sur l’horizon.

Au Pérou, on ne met pas des affiches publicitaires sur les murs, on peint directement dessus.

Au Pérou, à la campagne les gens sont habillés avec des costumes traditionnels et ce n’est même pas pour faire plaisir aux touristes.

Au Pérou on peut naviguer sur le Lac Titicaca, et se rendre compte qu’il existe vraiment, que ce n’est pas un truc inventé dans des livres.

Au Pérou, on se rend donc compte que Quechua n’est pas qu’une sous-marque de Décathlon.

Au Pérou, on parle espagnol, mais aussi Quechua et Aimara.

Au Pérou le soleil ne tape pas, il brûle.

Au Pérou on peut parfois, si on a de la chance, se faire survoler par un énorme dindon charognard avec des ailes énormes. Ca s’appelle un condor et c'est, nonobstant la description, majestueux ! ;)

Au Pérou, dans les aéroports, il y a des chiens renifleurs de… fruits !!

Au Pérou, ils ont des vaches, des cochons, des ânes… comme chez nous, quoi. Mais aussi des lamas, des alpagas, des vigognes… pas comme chez nous !

Au Pérou, la moitié du pays c’est l’Amazonie.

Au Pérou, on boit du pisco sour, et c’est bon !

Au Pérou, il y a une capitale construite dans le désert.

Au Pérou, il y a une merveille du monde, le Machu Picchu (cf. photo), et sa réputation n'est pas usurpée.

Au Pérou, la musique tradionnelle est vraiment bien.

Au Pérou on ne doit pas mettre le papier toilette dans la cuvette mais dans une poubelle à côté… et on ne s’y fait jamais !

Au Pérou, dans les endroits touristiques, on ne peut pas faire 3 mètres sans qu’une bonne femme essaie de te vendre un truc… c’est relou à la longue.

Au Pérou, parfois, on se croirait en Espagne.

Au Pérou les paysages sont… whaou !

Au Pérou, on a toujours voulu y aller, et on en revient en étant heureux d'avoir toujours voulu y aller. 

Anaphore non exhaustive !

9 juin 2016

Et le votre, il est comment ?

Petit chef ou manager

6 juin 2016

Non mais à l'eau, quoi !

Pont de Bercy

Elle sort de son lit, tellement sûre d'elle, la Seine, la Seine, la Seine. En écrivant ces paroles de chanson pour une vedette surcottée du cinéma et de la variété, Mathieu Chédid n'imaginait sûrement pas que le morceau serait tellement d'actualité quelques années plus tard au mois de juin (bordel !) !!

Route innondée 04 juin 2016

Il y a maintenant quelques années, j'étais allé voir à la Galerie des Bibliothèques, dans le bien nommé Marais, à Paris donc, la superbe expo photo Paris innondé 1910. L'épisode de la grande crue de 1910 m'avait paru fascinant mais relevant de la sience fiction. Je connaissais l'existence d'une grande inondation à Paris par le magnifique film Camille Claudel, mais je ne savais rien des détails. 

La_Grande_Crue_de_la_Seine_-_Rétablissement_de_la_circulation_par_passerelles_au_Quai_de_Passy_inondé

Durant la dernière semaine de janvier 1910, des conditions météorologiques exceptionnelles provoquent la plus importante inondation depuis 1658. La ville est paralysée en quelques jours seulement. La Seine déborde, l'eau surgit du sous-sol, empruntant les voies du métro et des égouts, remonte jusqu’à la gare Saint-Lazare et reprend même son cours naturel (en effet, normalement un bras de Seine devrait passer dans ces quartiers). Les transports en commun, les égouts, l’électricité, le ravitaillement et les communications sont paralysés ou désorganisés.

Pris de cours, on gère la situation comme on peut même finalement pas si mal : on construit des parapets, on monte des passerelles, on circule en barque, on rentre chez soi en échelle, on déménage… L’armée et ses canots se mobilisent très vite pour maintenir le fonctionnement des activités quotidiennes et organiser les secours.
Certes l’inondation amuse : on va "à l'inondation" comme on va au spectacle. Mais les classes populaires sont durement touchées, et même sil n'y aura en tout et pour tout qu'un seul mort, des milliers de sinistrés perdent leur travail, leur logement et leurs biens : 20 000 immeubles inondés (sur 80 000), 150 000 personnes sinistrées. La banlieue est durement touchée elle aussi : 200 000 personnes cherchent refuge dans la capitale, où les capacités d’accueil sont plus importantes.
Spontanément, la solidarité se fait jour, en France et même à l’étranger. Quêtes, dons, souscriptions, et mêmes des concerts de charité (les "Enfoirés" n'ont rien inventé). Des soupes populaires et des asiles apportent leur soutien aux victimes.
Sans cependant susciter de remise en cause des pouvoirs publics, l’inondation est évidemment récupérée par la politique...

Après le 28 janvier 1910, la décrue s’amorce. On pense donc à tout désinfecter pour lutter contre les risques d’épidémie. On répare, on remet les transports en marche petit à petit. Le bilan des dégâts se chiffre à 400 millions de franc-or (c'est énorme)...

De cette expo très réussie, je garde un très bon souvenir encore aujourd'hui. On sortait de là en sachant tout ou presque : les causes, les conséquences, les dégâts, la façon dont s'est organisée l'aide et même la façon dont on l'a tourné en dérision. Photos, affiches, lettres, peintures, documents scientifiques... En plus de cet aspect pédagogique : le dépaysement dans l'ambiance de la Belle Epoque et d'un Paris intemporel et cependant si différent.

RueDeLaBucherie-HautPave

Je ne sais pas si les conditions météo d'il y a 100 ans ont été pires que celles de ces derniers jours. Une chose nous interpelle cependant : on a mis en place des moyens très sophistiqués de prévention des crues et de traitement de l'urgence, et parallèlement on a créé de quoi faire des catastrophes de plus en plus grandes (constructions délirantes en zones innondables, bétonnage, suppression des haies et j'en passe). C'est un peu comme si on développait les médicaments au fur et à mesure qu'on développait les maladies.

Notre société ne redoute pas la pluie, apparemment, mais elle fait vraiment des choix très curieux qui confinent à l'absurde... 

Port de la gare

 

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2 juin 2016

Le métal se meurt...

Hellfest 2016

Même si j’en écoute beaucoup moins qu’il y a 20 ans, j’ai toujours une petite tendresse pour le heavy metal et le hard rock dans toutes ses formes.  Il paraît qu’on écoute toute sa vie le style musical qu’on écoute à 20 ans, la nostalgie s’installe tôt apparemment…

Dans le métro, je suis tombé sur une affiche qui promotionne le festival Hellfest à Clisson (chais pas où c’est…), un gros festival de Metal qui n’existait pas "de mon temps". Et effectivement, "de mon temps", j’aurais été emballé : non mais regardez l’affiche :  Black Sabbath, Rammstein, Korn, Megadeth, Slayer, The Offspring, Twisted Sisters, Foreigner, Anthrax, Glenn Hugues, Joe Satriani, Testament, Deicide, Over Kill, Paradise Lost, etc. : Ces têtes d’affiches sont des groupes qui ont démarré AVANT mon adolescence, c'est-à-dire dans les années 80 : ils ont tous plus de 25 ans ! Le plus récent c’est Korn, qui doit bien avoir 20 ans !! Black Sabbath, les pionniers du genre, ont démarré pendant l'adolescence de mes parents !!

Ça fait un drôle d’effet de constater que les gamins qui vont se rendre en masse à Clisson vont headbanger pendant 3 jours au son de groupes dont les membres pourraient pour certains être leurs grands parents !!

Cette musique est arrivée complètement à bout de souffle et n'a rien enfanté, ne s'est ni réinventée ni renouvelée. A l’image d’Iron Maiden (absent cette année mais participe probablement régulièrement à ce festival), ce genre musical se répète jusqu’à épuisement. Il y a pourtant toujours un public, jeune, musicien souvent, mais toute ce petit monde est incapable de faire évoluer le genre : on rajoute une 7e corde grave pour faire plus de bruit, on grogne, on hurle, on bouge la tête, on fait des cornes avec les doigts, et puis rien de plus. Musicalement : le néant. Alors on réinvite sans cesse les vieilles gloires juqu'à ce qu'ils meurent (n'est ce pas Lemmy ?).

Dans 15 ans, ça donnera quoi les concerts de métal ? Des "tributes bands" ou des shows à hologramme... 

20 mai 2016

PIERRE BILLON : La bamba triste

 

Si toi aussi tu aimes le look moustache/nuque longue et si toi aussi ton idéal masculin c’est les mecs de la pub 118 218,

Si toi aussi tu aimes les sonorités des boites à rythmes et des synthés des années 80,

Si toi aussi tu aimes les paroles de qualité, philosophiques, humoristiques et ésotériques,

Si toi aussi tu aimes les USA,

Si toi aussi tu rêves de te baigner à Chamonix en hiver,

Si toi aussi tu ignores le second degré et l’autodérision,

Si toi aussi tu remontes ton jogging au dessus du nombril,

Si toi aussi t’as bossé avec Johnny,

Alors tu aimeras Pierre Billon ! 

6 mai 2016

Les temps changent

Time flies

29 avril 2016

Chacun cherche son Dreyfus

 

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Voltaire et Zola... Tous deux se sont distingués par leur immense œuvre littéraire mais aussi pour avoir pris (avec succès) la défense d'innocents accusés à tort... Calas, Dreyfus, ces noms raisonnent encore à nos oreilles comme des symboles de la vérité triomphant de l'arbitraire.

Le problème, c'est qu'à force de raisonner, ça finit par tourner la tête à certains, qui poussent la bien-pensence jusqu'à voir des Callas et de l'arbitraire partout (en particulier parmi les minorités (forcément) opprimées). Ils rêvent de trouver leur Dreyfus et de se prendre place eux aussi au panthéon des justes qui font triompher la liberté sur la barbarie. C'est un tel aveuglement idéologique (quasi mystique) qui a poussé l'éminent historien Pierre Vidal-Naquet, son frère, l'avocat Maître Lombard et une partie de la gauche jusqu'au président Mitterrand lui-même à prendre la défense de Luc Tangorre. C'est ce que retrace un numéro de l'excellente émission "Faîtes entrer l'accusé" (France 2).

Luc Tangorre est condamné, le 24 mai 1983, à quinze ans de réclusion criminelle par la cour d’assises des Bouches-du-Rhône, pour quatre viols, une tentative et six attentats à la pudeur. Le violeur qui semait la panique à Marseille avait été arrêté suite à un banal contrôle d'identité du fait de sa ressemblance avec un portrait robot... Arbitraire ! Délit de sale gueule ! Fascisme ! Erreur judiciaire !... C'est ce que crient l'accusé, qui a toujours nié les faits, et son comité de soutien qu'il dirige comme un vrai chef d'entreprise. Car oui, il a un comité de soutien, qui n'est pas seulement composé de quelques amis, voisins et membres de sa famille, mais aussi de personnalités en vues du monde intellectuel et politique. C'est pourquoi, grâce toutes ces "relations", il libéré en février 1988 en bénéficiant d’une grâce présidentielle.

Mais voilà... qui a bu boira et il ne suffit pas d'être le Dreyfus à la mode pour bénéficier d'une totale impunité. Quelques mois après sa libération, le lundi 23 mai 1988, deux jeunes Américaines sont violées à Rodilhan. Les deux étudiantes de 19 ans reconnaissent formellement Luc Tangorre comme étant leur agresseur, et donnent des détails précis sur le trajet emprunté et le véhicule du violeur. Ironie de l'histoire : elles  précisent avoir vu sur la plage arrière de sa voiture un livre avec le mot « coupable » ou « culpabilité » sur la jaquette : Gisèle Tichané, co-fondatrice du comité de soutien à Luc Tangorre, avait écrit un livre intitulé « Coupable à tout prix » relatant sa première condamnation.

Une nouvelle fois, Luc Tangorre est renvoyé devant les Assises. Ses avocats, maîtres Pelletier, Vidal-Naquet et Lombard assistent, impuissants, à sa condamnation à 18 ans de prison en février 1992.

Pierre Vidal-Naquet, comme il s'y était engagé avant le procès, est contraint de présenter des excuses publiques envers l'opinion publique ainsi qu'envers les deux victimes américaines. C'est bien la moindre des choses.

Des gens pourtant instruits, intelligents, brillants, dont le savoir devrait les inciter à la mesure et à l'objectivité, sont régulièrement aveuglés par leur désir de pureté idéologiques... à moins qu'ils ne le soient par leur orgueil et leur vanité, leur désir de devenir un héros qui fait triompher le bien sur le mal. Un désir de sainteté en quelques sortes… l’enfer est pavé de bonnes intentions.

Depuis, Luc Tangorre a purgé sa peine et payé sa dette a la société, il est libre. Et vous savez quoi ?… 

21 avril 2016

Averse de points

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